Les sous-sols de Paris cachent plus de 2000 ans d’histoire. Le Baron Haussman en a dévoilé les premiers vestiges sous le règne de Napoléon III. Depuis, de nombreux vestiges ont vu le jour au fil du temps et révèlent un passé oublié. La visite de la cité gallo-romaine vous fait découvrir les arènes de Lutèce, la crypte du parvis de Notre-Dame, les ruines des murs fortifiés qui servait de forteresse durant les invasions des « barbares » ainsi que les thermes romains du quartier Saint-Michel.

Lutèce, surnommée aujourd’hui Paris, s’est forgé une véritable identité au fil du temps. La ville tomba dans l’époque gallo-romaine vers les années 52 avant Jésus-Christ quand la petite ville des Gaulois tomba entre les mains de Jules César. Durant trois siècles, la ville était sous la « pax romana ». Malgré les invasions germaniques, Lutèce, la petite ville marchande, n’arriva pas à se détacher des autorités romaines. Les Parissi réussirent enfin à appréhender cette présence romaine. La ville se développa autour de la Seine. Des bâtiments typiquement romains naquirent de part et d’autre du fleuve, dont le tout premier était le forum, qui servit de centre commercial. Viennent ensuite le temple en hommage à Jupiter, les termes, les arènes et les aqueducs.

Les arènes de Lutèce

Les Arènes de Lutèce

Un peu plus éloigné de la vielle se trouve quelques vestiges de l’époque gallo-romaine. Ceux-ci ont été érigés aux alentours du Ier siècle après Jésus-Christ.  Devenues actuellement une grande aire de jeux, les arènes servirent autrefois pour les combats de gladiateurs, une attraction très appréciée par les Romains. Elles accueillaient également des spectacles de mimes, de chants et de danse.

Les thermes de Cluny et la crypte archéologique du parvis de Notre Dame

Notre Dame de Paris : Image de la crypte archéologique du parvis

Lutèce abritait autrefois trois thermes gallo-romains. Elles furent utilisées comme une espace de détente et de rencontre entre amis. Elles abritaient entre autres, un frigidarium, permettant au peuple de profiter d’un bai froid, d’un tepidarium pour les bains tièdes et le caldarium pour les bains chauds.

Les fouilles réalisées entre 1965  et 1970 ont permis la découverte des cryptes. Les vestiges abritaient un atelier de poterie. Les initiatives de Maurice de Sully de créer une cathédrale vers XIIe siècle ont également permis de découvrir les ruines de rue Neuve, de l’hôtel Dieux et les fondations de l’hospice des Enfants trouvés.

La rue Saint-Jacques

Rue Saint-Jacques, Paris

La rue Saint-Jacques a été tracée selon l’axe du CardoMaximus.  Elle n’a subit aucun changement depuis plus de 20 siècles. Elle traversait la ville de nord au sud et se poursuivait sur la rive droite de la rue Saint-Martin. L’axe n’a touché aucune structure qui se trouvait sur son passage.